Friday, August 17, 2007

Disneyland Resort Paris



Disneyland Resort Paris est un complexe de loisirs de la Walt Disney Company développé par l'intermédiaire d'une société européenne nommée Euro Disney SCA (dont elle détient plus du tiers du capital), puis au travers de Euro Disney Associés (une SNC).
Disneyland Resort Paris est le nom donné au complexe suite aux problèmes financiers d'Euro Disney Resort entre l'ouverture le 12 avril 1992 et 1995. Ce nom fut choisi le 1er octobre 1994 afin de revitaliser le parc et l'actionnariat.
Le domaine s'étend sur 1943 ha, à trente deux kilomètres à l'est de Paris, dans la ville nouvelle de Marne-la-Vallée, principalement sur le territoire du village de Chessy. Une gare TGV a été financée par l'État français, la ligne RER A fut prolongée aux frais de la région ainsi que la bretelle autoroutière menant de l'A4 au parc.
Euro Disney SCA développa à l'image du complexe de Walt Disney World Resort, de nombreuses activités autour de parcs à thèmes.
En 2004, le chiffre d'affaire s'établissait à 1,048 milliard d'euros, avec une hausse de 5%. Le parc est la première destination touristique européenne avec 12,4 millions de visiteurs par an.

Histoire du Disneyland Resort Paris
- Génèse du projet
Grâce au succès du parc américain Disneyland de Californie, ouvert en 1955, la Walt Disney Company a commencé à rechercher de nouveaux sites pour établir d'autres « royaumes enchantés ». Cela a conduit à l'ouverture du Walt Disney World Resort en Floride en 1971, puis à celle du Tokyo Disney Resort au Japon en 1983.
L'implantation d'un parc Disney en France est un projet très ancien puisque dès la fin des années 1970, la firme Walt Disney Productions avait entamé des négociations avec la Datar mais ces dernières n'avait pas abouti. En janvier 1984, lors d'un voyage aux États-Unis d'Édith Cresson, alors ministre du Commerce extérieur et du Tourisme, son chef de cabinet, Patrick Subremon, introduit par Charles de Chambrun qui fut ministre du Commerce extérieur de Charles de Gaulle, rencontre un des plus importants promoteurs immobiliers américains, qui lors d'un déjeuner dans un club très select, s'enquiert de la situation politique et sociale de la France, s'inquiétant de « la révolution permanente », des « défilés syndicaux » et de son « administration tentaculaire ».
Le lendemain, Patrick Subremon rencontre au 40° étage de la Bank of America, Ray Watson, le président de Walt Disney Productions et Frank Stanek qui venait de réaliser le premier Disneyland à l'étranger, Tokyo Disneyland. Ils passent ensemble de longues heures lors desquelles, le français, qui ne parle pas l'anglais, va découvrir la philosophie d'entreprise de Disney et sa culture. Il découvre aussi les lignes générales d'un ambitieux projet en Europe, pour lequel ils recherchent un terrain plat de 500 hectares, situé près d'un nœud de communication et d'un aéroport international, dans un environnement capable d'accueillir plus de 10 millions de visiteurs chaque année.
Quelque temps après, les américains remettent aux français, divers documents de réflexion. Édith Cresson, met au courant le président de la République (François Mitterrand), mais le nombre de personnes ayant connaissance du projet est réduit au minimum et le restera : le secrétariat des Villes nouvelles, la banque d'affaires Lazard, pour les questions financières, et le cabinet Bourdais, pour une étude sur les emplacements. Le ministre de l'Intérieur, Gaston Defferre, finit aussi par être mis au courant au printemps 1984, lorsque des hélicoptères affrétés par les américains commencent, en de nombreuses occasions, à survoler les territoires potentiels d'implantation, cette activité insolite ne passant pas inaperçu, et imagine de son côté avoir le futur parc aux portes de Marseille.
Parallèlement, les français commencent, en catimini, une négociation très serrée, alors même que Michael Eisner et Frank Wells fraîchement nommés à la direction de Disney, suite à une forte bataille boursière, sont intéressés par une implantation en Europe et ont commencé, fin 1984, à rediscuter sérieusement de l'idée d'un « Euro Disneyland ». Les chefs de la division de parc à thème de Disney, Dick Nunis et Jim Cora, leur ont alors présenté une liste de presque 1200 endroits possibles en Europe.

- Le projet devient public

Début 1985, les journaux français découvrent à leur tour le projet et le popularisent, alors que Carl G. Bongino, le vice-président de Walt Disney Productions est reçu par le Premier ministre, après avoir remis un dossier précisant les intentions de Disney et comprenant trois sites potentiels en France, un en Ardèche, un dans le Var et le dernier à l'Est de la Région parisienne. Les Français créent un groupe de travail informel, sans existence légale, comprenant une dizaine de personnes représentant en particulier l'État et la Région Île-de-France, où se situe le site de Marne-la-Vallée qui semble avoir le potentiel le plus important. La composition, à l'époque était secrète, mais parmi eux : Gérard Mestrallet de la banque Indosuez, Patrick Subremon du ministère du Tourisme, Jean-Noël Chapalut haut-fonctionnaire en charge des villes nouvelles, Michèle Dayries et le chef de cabinet du président RPR du Conseil régional d'Île-de-France, Michel Giraud.
De janvier à juin, les français multiplient les voyages vers les États-Unis, mais sans beaucoup d'organisation, de plus ils n'arrivent pas à former une véritable équipe, l'individualisme traditionnel, alimenté par de nombreuses empoignades internes pour des questions financières et de sensibilités politiques différentes l'emporte. Les Américains en profitent pour faire monter la pression et exigent des engagements concrets.

Une bataille Franco-espagnole

En mars 1985, après une première présélection, seuls deux sites espagnols et deux sites français sont conservés comme des candidats viables. Pendant ce temps, les Français qui s'entredéchirent notamment au sujet du financement du prolongement du RER jusqu'au futur parc, ne sont pas en mesure de s'engager concrètement plus avant dans le projet et tentent à tout prix de gagner du temps, mais les Américains voulaient arrêter les négociations au début de l'été 1985. En Espagne, les pouvoirs publics et la presse s'enthousiasment à l'idée de recevoir le futur parc et affirment haut et fort que Mickey préfère le sombréro au béret. Ils décident de mettre le paquet et alignent les subventions afin d'attirer l'attention d'Oncle Picsou.
Face à cette surenchère des concurrents espagnols, les quatre principaux membres du groupe de travail décident de rétablir les négociations avec les responsables du projet chez Disney. L'un d'entre eux se rend en Californie, mais les Américains l'écoutent seulement dans un silence total et glacial. Les Espagnols sont alors certains de leur victoire. Mais, à force de persévérance et de persuasion, le négociateur français parvient à rétablir la négociation, les Américains appréciant son dynamisme. Dès juillet 1985, les Français se réorganisent et désormais un seul homme les représentera, il s'agit de Jean Peyrelevade, alors président de la Compagnie financière de Suez.
Mais la situation est grave, les Espagnols ont une très importante avance dans leur dossier, cependant, il parvient à faire repousser jusqu'à fin septembre le délai consenti par Disney pour présenter une proposition financière solide. Dès lors, les Français, mettant de côté leurs sensibilités politiques, vont désormais faire front commun et progressent à coups de concessions, mais cette fois même trop rapides. Michel Giraud, président de la Région Île-de-France, donne un sérieux coup de pouce en faveur du prolongement du RER, et le gouvernement français accorde des bonifications pour des crédits à 9,75% — à l'époque l'inflation était très élevée — et promet des allègements fiscaux. Mais dans la précipitation, à cause de fuites, des informations importantes se retrouvent catastrophiquement dans la presse, en pleine négociation, comme par exemple celle sur la surface de 1 600 hectares que la France serait disposée à donner sur les 2 400 qu'ils recherchent.
En octobre, les propositions françaises sont cette fois solides et la visite du responsable des achats de Disney à Rungis, afin de s'assurer que la région a les capacités de nourrir sans difficultés logistiques, dix millions de visiteurs, marque la fin des négociations. Il repart convaincu, et le 12 décembre 1985, huit cadres de Disney arrivent à Paris, dont Richard Nunis, le directeur de la division "Parc d'attractions" et Jim Cora, le principal responsable des négociations.
Les sites en Espagne avaient pour eux l'avantage du climat et de la proximité de la Méditerranée. Mais l'emplacement proche d'Alicante fut abandonné lorsqu'on constata qu'il y soufflait des forts vents tous les ans pendant plusieurs semaines. De même, le site français proche de Toulon fut rejeté à cause de la géologie de son sous-sol, trop dur. Enfin, Barcelone ne fut pas retenue à cause de sa situation européenne trop excentrée, attirante l'été pour les vacances mais trop peu l'hiver — les menaces terroristes de l'ETA contribuèrent aussi à l'écarter de la liste. Ce site est toutefois en partie viable, le parc Port Aventura s'y installa. Plus tard, Universal acheta ce parc pour le nommer Universal Mediterrannea puis le revendit.

Une bataille jusqu'aux derniers jours

Les Français sont satisfaits du travail accompli et pensent que les derniers points de détail n'empêcheront pas la signature définitive du fabuleux contrat avant Noël. Mais, dès le lendemain de leur arrivée, le vendredi 13 décembre, les Américains réclament une rallonge financière de la part du département de la Seine-et-Marne, et le président du Conseil général, Paul Séramy, ardent défenseur du projet, donne son accord pour mettre quelques dizaines de millions de francs supplémentaires, surtout lorsque les Français découvrent que le Président de Disney, Michael Eisner, était toujours en train de négocier directement avec les Espagnols. Ce dernier arrive à Paris, et le 18 décembre, il signe le protocole d'accord avec le gouvernement français et la région Île-de-France pour la réalisation d'un parc Disneyland à Marne-la-Vallée; l'accord définitif devant être conclu initialement avant les élections législatives de mars 1986.

Un projet d'envergure

La société américaine a su habilement faire jouer la concurrence entre les sites afin d'obtenir des pouvoirs public des concessions que d'aucun jugèrent exorbitantes. Mais ce n'est que le 24 mars 1987, que l'État français signe un contrat de 30 ans pour le développement du complexe d'Euro Disney Resort, les travaux peuvent débuter. C'est ainsi que le nouveau parc Disney vit le jour à Marne-la-Vallée, à moins de 40 minutes de Paris en RER, sur les communes de Bailly-Romainvilliers, Chessy, Coupvray, Magny-le-Hongre et Serris.
Selon le projet final, le parc devait atteindre 1 800 hectares en l'an 2000 dont une faible partie pour le parc d'attractions proprement dit, le reste devant recevoir, des bureaux, un théâtre, des centres culturels commerciaux et sportifs. Le montant de l'investissement initial prévu était de 15 milliards de francs (soit 2,3 milliards d'euros) plus 5 milliards de francs pour les infrastructures (routes, RER, etc.). Une deuxième tranche est envisagée dès cette époque. Le chantier devrait employer près de 10 000 personnes, et à son ouverture, le parc devrait employer 23 000 personnes en permanence et 5 000 autres en temporaire. Les activités annexes et périphériques devraient à terme générer, selon les prévisions les plus optimistes des experts, la création de près de 100 000 emplois.
-Depuis sa première ouverture
Le complexe est grand et comprend en plus des hôtels et un centre de divertissements, Disney Village.
Depuis le 16 mars 2002, le resort est complété par un deuxième parc à thèmes, le Parc Walt Disney Studios, le resort a du coup encore changé de nom et est baptisé depuis Disneyland Resort Paris. Situé à droite du premier parc, le long de la ligne de RER, ce parc comporte seulement 10 attractions et est basé sur la visite et la découverte des coulisses du cinéma, des dessins-animés et de la télévision. Il est appelé à connaître de nouveaux agrandissements à partir de 2007.



Un parc d'attractions est un espace de loisirs et de divertissement proposant des activités diverses destinées à détendre, amuser, divertir le visiteur. Ces activités, appelées attractions, sont de diverses formes. Il peut s'agir de spectacles, de montagnes russes, de manèges (de type forain ou non), de parcours scéniques d'intérieurs (dark rides), ou simplement de jeux (toboggans, balançoires, piscines).
Un type particulier de parc d'attractions est le parc à thèmes où les visiteurs sont immergés dans un thèmes (cinéma, far west, fantaisie...) au moyen notamment de décors.
Un parc d'attractions est parfois la pièce maitresse d'un domaine plus vaste pouvant comprendre des hôtels, des boutiques... On parle alors de complexe de loisirs ou de resort.

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